MicroRNAs activés par le stress
Dans l’EM / SFC pathogenèse

Le but de ce projet est de développer une intervention clinique permettant l’étude des personnes atteintes d’EM/SFC et d’évaluer les changements dans les miARN en réponse à cette intervention clinique.

  • Alain Moreau, PhD
  • Cette stratégie nous a permis d’identifier 32 microARN circulants dans une cohorte cas-témoins.
  • Plusieurs des miARN identifiés dans notre cohorte de découverte sont associés à l’inflammation, à la régulation de l’immunité et/ou à une réponse physiologique à l’exercice (régulateurs de l’endurance).
  • La mise en œuvre d’outils bioinformatiques tels qu’un algorithme d’apprentissage automatique (Random Forest Algorithm) a permis de valider un premier panel diagnostique de 8 microARN (miR-28-5p, miR-29a-5p, miR-127-3p, miR-140-5p, miR-374b-5p, miR-486-5p, miR-3620-3p et miR-6819-3p) à l’aide d’un ensemble de données d’individus atteints d’EM/SFC et de témoins sains appariés.
  • Ce panel présente une précision prédictive de 90 % avec une sensibilité de 100 % et une spécificité de 75 % lorsque l’expression de chaque microARN est comparée après l’épreuve d’effort par rapport à leurs valeurs respectives au départ (sans stimulation). À l’inverse, lorsque seules les valeurs de base sont utilisées (sans épreuve d’effort), la précision prédictive est abaissée à 60 % avec une sensibilité de 71 % et une spécificité de 33 % (non spécifique). Ces résultats préliminaires ont clairement indiqué la supériorité de notre approche de test de stress pour révéler la signature moléculaire sous-jacente à l’EM/SFC.
  • Cette approche a également conduit à une méthode impartiale de séparation des personnes atteintes d’EM/SFC, appelée clustering, selon trois grappes distinctes montrant des corrélations spécifiques entre chaque grappe et la gravité des symptômes. En effet, les personnes atteintes d’EM/SFC classées dans le cluster 1 présentent moins de fatigue générale que celles classées dans les clusters 2 et 3, tandis que les individus du cluster 3 souffrent de troubles du sommeil et de MPE plus sévères.
  • Il est intéressant de noter qu’une forte expression de microARN circulants spécifiques pourrait aider à prédire la réponse à des traitements spécifiques tels que l’Ampligen, le Rituximab, et bien d’autres.
  • Pour en savoir plus sur les résultats de cette étude, lisez la publication :

Hypothèse et description de l’étude

L’étude des microARN pourrait aider à combler le fossé conceptuel entre la prédisposition génétique et les facteurs environnementaux causant l’EM/SFC ou exacerbant des symptômes spécifiques. Tout aussi important, la conception d’une intervention clinique portable permettra d’étudier les personnes gravement malades atteintes d’EM/SFC, en particulier celles qui sont confinées à la maison.

Nous avons conçu une intervention clinique produisant en toute sécurité un malaise post-effort (MPE), symptôme caractéristique de l’EM/SFC. Nous avons émis l’hypothèse qu’un test d’effort standardisé provoquant un MPE révélerait une signature plus spécifique de la maladie associée aux symptômes de l’EM/SFC. Dans ce contexte, nous avons étudié le rôle des microARN circulants, qui sont de petites molécules d’ARN non codantes pouvant être détectées dans le sang ainsi que dans d’autres fluides biologiques.

Objectifs

  • Évaluer le profil miRNA des patients avant et après une épreuve d’effort.
  • Établir une corrélation entre le profil miARN obtenu et des symptômes spécifiques.